BIOGRAPHIE
Qui était le peintre
Georges TRINCOT ?
Un peintre appelé par une véritable vocation
« Je ne saurais admettre d’autre tutelle que celle de la liberté. »
Alors que rien dans son entourage ne le prédestinait à s’exprimer graphiquement et picturalement, Georges TRINCOT a senti l’appel d’une véritable vocation.
L’envie de traduire sur papier les courbes particulières du cheval est arrivée au galop dans sa vie, et n’a cessé de l’éperonner. L’appel de la peinture est toujours présent en arrière-plan dans ses choix de vie, dans ses projets professionnels, si bien par exemple qu’il opte pour l’enseignement qui lui permet à la fois de vivre et de poursuivre ses recherches en peinture.
Un peintre autodidacte
Totalement autodidacte, il n’a jamais fréquenté la moindre école artistique mais il se plonge ardemment dans l’étude de l’art à travers les livres et suit l’actualité des peintres avec passion. Curieux par nature, il explore tous les possibles, toutes les voies jusqu’à trouver la sienne et imprimer son style.
A ce propos, écoutons le peintre, cité par Mustapha CHELBI dans son livre « La chevauchée fantastique », expliquant son choix entre les options figurative et abstraite :
« Je me suis décidé à introduire la figuration dans le champ de l’abstrait à l’aide de suggestions intelligentes et non oppressives… Les chevaux, qui sont mon dada, sont arrivés dans un galop élégant et se sont intégrés sans aucun problème au champ abstrait que j’ai ouvert devant eux. Apprivoisés et éduqués par mes soins depuis de longues années, ils n’ont éprouvé aucune difficulté à me suivre dans le saut que j’ai effectué dans l’informel. … Ils ont mêlé leur grâce dans ces espaces abstraits que j’ai conquis pour eux, en somme… Les chevaux, eux-mêmes sortis de mon imagination et non pas du réel, ont pu adhérer presque naturellement aux paysages abstraits que j’ai inventés. Il y a donc une osmose parfaite entre les deux pôles de mon univers. »

Expositions
- 1957 - PARIS, FRANCE
- 1967 - FRANCFORT, ALLEMAGNE
- 1967 - NEW YORK, Usa
- 1968 - CANNES, france
Tout au long de son parcours de peintre, Georges TRINCOT a pu exposer ses oeuvres dans le monde entier.
Distinctions
Lorsque l’on veut être reconnu, il est judicieux de se confronter à d’autres artistes pour progresser et s’affirmer dans sa différence. C’est le pari qu’a fait le peintre, homme de défi et de courage.

Un homme épris de liberté
Epris de liberté dans ses tableaux comme dans sa vie, il organise ses expositions lui-même en se gardant de dépendre des marchands d’art, quels qu’ils soient, qui pourtant cherchent à passer contrat avec lui.
Modeste et peu enclin à la vie mondaine, il compte parmi ses amis des artistes reconnus comme Louis TOFFOLI, Frédéric MENGUY, Michel de SAINT ALBAN… ainsi que Tomy UNGERER, son ami d’enfance, mais aussi des sculpteurs et musiciens, restant très éclectique dans ses choix.
Biographie de Georges TRINCOT
11 mars 1921
Naissance à Paris du petit Georges, de père normand et de mère alsacienne.
1925
Décès de son père puis de sa mère, 4 mois plus tard. Il est recueilli par un oncle avec son frère à Reinach en Suisse. Apprend une nouvelle langue et se familiarise avec les animaux.
1926
Fait ses premiers dessins de chevaux sur ses cahiers d'écoliers.
1935
Retour en France, à Colmar, chez une tante alsacienne qui le prend en affection et le gâte. Il doit réapprendre le français et poursuit ses études en se hissant rapidement en tête de classe.
1941-1946
Incorporé de force en tant qu'Alsacien, il a d'abord enseigné en Alsace de 1941 à 1942 puis il a dû intégrer l'armée allemande (Werhmacht) jusqu'en 1943. Reconnu comme français grâce à l'intervention de son oncle Suisse, il est libéré des contraintes militaire le 31/12/43. En 1943, il s'engage dans l'armée française comme volontaire et il sera démobilisé en janvier 1946.
1946-1960
Instituteur dans le Haut-Rhin puis à Colmar, à l'école du Musée. Parallèlement il peint dès qu'il en a la possibilité, sans avoir suivi un seul cours de peinture ou d'art plastique.
1947
Mariage avec Alice Murbach, jeune fille connue pendant la guerre qui lui donnera 2 filles, Elisabeth, en janvier 1949 et Anne-Marie, en octobre 1950.
1950
Acquiert au 9 place Billing à Colmar une maison qu'il habitera jusqu'à la fin et où il installe très rapidement son atelier.
1955
Premières expositions à Colmar et à Mulhouse.
1960
Il prend une disponibilité pour s’adonner uniquement à la peinture. Aidée efficacement par son épouse, il passe le cap délicat des 2 années sans salaire et présente des tableaux lors de salons.
1962
Il obtient le 2ème prix de New York.
1964
1er prix de Sarreguemines et Médaille des Arts, Sciences et Lettres. A partir des années 1960 il enchaîne les expositions : Localement : Colmar, Mulhouse, Strasbourg Nationalement : Paris, Cannes, Dijon, La Baule, Lille, etc Internationalement : New York, Bruxelles, Monte Carlo, Luxembourg, Suisse.
1977
Promu officier dans l'Ordre International de la Renaissance des Arts et des Lettres.
1979
Obtient la Croix de Chevalier du Mérite et Dévouement Français.
FIN DES Années 1970 et ANNÉES 1980
Il commence une collection de jouets.
1985
Il crée l’association MAJEPT avec Monsieur Pierre PATOOR en vue de créer un musée du jouet.
1993
Prix Spécial du Jury au 21ème salon international de Revin.
2005
Il continue à peindre et à exposer, malgré la survenue d’ennuis de santé, jusqu’à sa mort en 2005.
2007
Exposition posthume à Cernay.
2016
Se retrouve à la place du Musée des Nations à Salambo, Tunisie.
